Bonjour à tous, dans cet article je propose un classement des arbres fruitiers que j’ai utilisés au jardin. Ce classement sera bien entendu subjectif puisque il s’agit seulement mon retour d’expérience, et votre opinion sera peut-être différente sur certain arbres. J’espère en tout cas que cet article et cette vidéo vous aidera dans votre choix d’implantation et sur les achats d’ arbres fruitiers que vous pourrez faire cet hiver.
Veuillez noter que je n’ai pas encore pu goûter la production de certains fruitiers dont je parle. Je livrerai, donc parfois, un ressenti et des informations que j’ai pu collecter à droite et à gauche depuis deux ans que je travaille la question. J’ai hésité à faire cette vidéo pour cette raison là, car je manque probablement encore de recul sur certains fruitiers. Si je devais refaire mon jardin, il serait radicalement différent en particulier sur le choix des grands arbres fruitiers. Voilà pourquoi j’ai décidé de faire cette vidéo, pour vous éclairer sur certaines plantes.
Cette vidéo est assez longue, et a demandé beaucoup de temps de travail. N’hésitez pas la rétribuer par un like, un commentaire et un partage. Merci à vous et bonne vidéo.
La vidéo Youtube sur le classement des Fruitiers :
Pêcher – Nectarinier
Parmi les premiers arbres fruitiers que j’ai implantés au jardin lors de l’achat de la maison, se trouvent un pêcher et un nectarinier. Ce sont des arbres fruitiers de taille moyenne, moins de 6m de hauteur, ce qui permet d’en mettre un bon petit nombre au jardin. Il produisent de très bons fruits mais encore faut-il arriver a en récolter. Par chez moi, et dans beaucoup de régions, il sera très difficile de récolter des pêches ou des nectarines sans utiliser de traitement en particulier contre la cloque, qui apparait au début de printemps. Niveau facilité de culture, je leur mets la note de 3/5, ils sont assez résistants au sec une fois bien implantés, il sont résistants au froid jusqu’à -20° et leur croissance est plutôt rapide. Leur exposition est au soleil.
Niveau maladie je leur mets la note de 1/5, les miens sont tout le temps malades et au final je n’ai pas eu de récolte. A voir si des variétés résistantes existent ou bien, peut-être, devrais-je utiliser des traitements pour espérer des récoltes.
Niveau entretien, je leur mets la note de 2/5. On pourra les tailler pour améliorer la fructification. Ces arbres coûtent relativement cher, plus de 30€ en moyenne, et se multiplient par greffage. Le semi est réalisable mais il ne est pas garanti d’obtenir des arbres produisant de bons fruits.
Niveau autonomie alimentaire, je les note 3/5. Ils peuvent produire entre 25 et 70kilo de fruits au bon goût pour un apport calorique faible à savoir 40 calories au 100 grammes.
Au final je le classe ces arbres en dernière position avec la note de 4/10. Je ne les recommande pas si vous disposez d’un petit terrain. Pour moi ils sont très décevants et je regrette de les avoir implantés dans mon verger de 400m²
Pommier et poirier
Dans la même catégorie des grands fruitiers décevants, que je regrette d’avoir implantés au jardin, se trouvent le pommier et le poirier. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet car, globalement, mon retour est le même que pour le pêcher et le nectarinier. Le gros problème est lié aux maladies et aux ravageurs. Entre la tavelure, le carpocapse et d’autres parasites, que je ne liste pas ici, la production sera anéantie, au moins en partie.
Niveau facilité, je mets la note 4/5 : on peut les implanter un peu partout en France, rien de compliqué pour les cultiver avec une bonne résistance au froid et au sec, une fois bien installés.
Concernant les maladies, je note 2/5 pour les raisons évoquées plus haut.
Niveau entretien, je note également 2/5 car il faudra les tailler en hiver et trier les fruits lors de leur formation pour éclaircir, a moins de vouloir de petits fruits. A l’achat, Il sont aussi relativement cher, plus de 30€ en moyenne. La multiplication se fait par greffage.
Niveau autonomie alimentaire : 3/5, on est sur de bons fruits en terme de goût. La quantité produite est très bonne entre 50 et 300 kilos pour un arbre. La difficulté reste encore une fois la qualité de la production compte tenu de tous les problèmes que peuvent connaître les arbres. Il est à noter que les pommiers sont les arbres les plus traités dans l’agriculture conventionnelle (plus de 30 traitements par an). Niveau calorie on est seulement sur du 50 calories au 100g. Par contre les pommes se conservent plutôt bien.
Au final je met la note de 5/10. Je suis probablement un peu sévère, même si les fruits sont plus facile à récolter que pêches. Il restent globalement assez décevant au vu de la place qu’ils prennent dans le jardin. Pour celui de surface modeste il y a, selon moi, mieux comme grand arbre fruitier, et on le constater dans la suite de l’article. Dans les grands jardins, on ne va bien sûr pas s’en priver.
Myrtillier
Le myrtillier est un arbuste qui produit des baies bleues. Il a besoin d’une exposition ombragée.
J’en ai planté à deux reprises au jardin, et au final un plant seulement à survécu. Pour son implantation, Il faudra utiliser de la terre de bruyère car le myrtillier à besoin d’un sol très acide. Il résiste très bien au froid et au grand froid (jusqu’à -30°). Par contre il n’est pas très connu pour sa résistance au sec et aux grosses chaleurs
Globalement je trouve que la culture du myrtillier est plutôt difficile, et je lui donne la note de 1/5. Pour preuve j’en ai perdu trois sans raison particulière, ayant pourtant fait attention de les planter dans de bonnes conditions.
Niveau maladies et ravageurs, je le note 4/5. Des informations que j’ai pu collecter, il semble que les myrtilliers ne connaissent pas trop de problémes à ce niveau-là. Pourtant 3/4 de ceux que j’ai plantés sont morts, mais probablement a cause d’un déficit d’arrosage, ou d’un problème de chaleur excessive.
L’entretien n’est pas spécialement difficile, je donne la note 4/5. Comme un peu pour tous les arbres à petits fruits, une taille en hiver est nécessaire pour supprimer le bois mort notamment. Le coût d’achat d’un arbuste est assez faible, entre 5 et 12 euros en moyenne. La multiplication par bouturage est réalisable
Niveau autonomie alimentaire, je le note seulement 2/5. La production est en moyenne de 500 g à 2,5 kilos par plant, les fruits ont un goût plutôt acidulé qu’il faut apprécier, et l’apport calorique est de 60 calories au 100 grammes. Enfin la conservation n’est également pas le point fort de ces fruits.
Globalement je regrette d’avoir implanté dans mon jardin des myrtilliers qui ont du mal à s’épanouir malgré une exposition à la mi-ombre. Peut-être que ma situation géographique et le jardinier (que j’essaye d’être) en sont aussi responsables. Mais je ne mets que 5/10 comme note globale, et je ne vous recommande pas spécialement cette plante au jardin.
Framboisier Roncier
J’en viens maintenant aux framboisiers et ronciers. Ils se cultivent différemment le roncier ayant idéalement besoin d’être palissé ou d’avoir un support, ce qui n’est pas le cas du framboisier. Ces plantes sont très intéressantes car elles prennent peu de place et produisent un bon petit nombre de fruits qui sont très chers à l’achat, quand on arrive a en trouver sur les marchés.
Niveau facilité de culture, je donne la note de 4/5. Il n’y a pas problème pour les implanter, n’importe où en France, la résistance au froid est bonne jusqu’à -15°, l’exposition pourra être à la mi-ombre surtout dans les endroits les plus chauds du pays, par contre, il faudra éventuellement un support, pour les ronces qui produisent les mures.
Niveau maladies et ravageurs je note 2/5. Là aussi on se retrouve devant quelques problèmes : beaucoup de monde s’intéresse à ces très bons fruits comme les oiseaux qui vont venir en manger une partie, les punaises qui vont rendre les fruits inconsommables, ou encore les petit vers qu’on retrouvera dans le fruits. Sans traitement et gestion de toutes ces problématiques, il sera difficile d’avoir une bonne récolte sur ces fruitiers.
Niveau entretien, je note 4/5, car il n’y a pas grand-chose à faire si ce n’est une taille en hiver pour supprimer le bois mort et raccourcir les tiges de l’année. En terme de coût c’est plutôt bas, dans les 5 à 12 euros. Et la multiplication est très simple, drageonnage ou bouture pour le framboisier, et marcottage ou bouture pour la mure, qui aura tendance à se multiplier tout seul en plantant ses tige elle même dans le sol.
Niveau autonomie alimentaire, je note 2/5, car il s’agit de fruits « plaisir », la quantité produite reste faible. On peut espérer 2 à 4 kilos par plant à condition qu’il n’ait pas souffert de maladie ou de ravageurs. Les fruits apportent 50 calories au 100 grammes. Leur goût est très agréable. Par contre, ces fruits de conservent mal, sauf à les congeler.
Ma note générale est 6/10. Comme ces plantations ne prennent pas trop de place, je pense qu’on peut très bien en mettre dans quelques coins de son jardin, surtout qu’on pourra les multiplier ensuite très simplement.
Asiminier
J’en viens maintenant à un arbre tropical assez peu connu, l’asiminier. Sa taille varie entre 5 et 10 m , il produit des fruits comestibles de bonne taille dont le goût ressemble à celui de la mangue et de la banane. L’asiminier est d’ailleurs implanté dans nos jardins pour remplacer le manguier qui ne peut cultiver en France.
Il est très difficile à cultiver, je l’ai donc noté 1/5. Les premières année de croissance il faudra éviter qu’il soit en plein soleil, mais une fois bien implanté il pourra supporter les grosses chaleurs. Il faut donc trouver un système pour protéger l’arbre les deux ou trois premières années. Sa croissance est très lente . Chez moi, ils ont grandi de 10 cm la première année puis de 20 cm la deuxième. Peut-être que la 3ème années ils vont enfin croître fortement… Par contre l’asiminier résiste bien au froid, jusqu’à -25 degrés.
Il n’est pas réputé craindre les maladies et les ravageurs dans notre pays peut être du fait qu’il est peu cultivé. Je le note donc 4/5.
Niveau entretien, je le note 3/5. Aucune taille n’est nécessaire. Par contre c’est un arbre qui peut coûter relativement cher, plus de 30€ suivant le cultivar que vous souhaiterez. Mais si vous choisissez le semi vous pourrez le trouver à un prix compris entre 10 et 20€. La multiplication des arbres peut se faire par semi mais il faudra être patient avant d’obtenir des fruits pour semer leurs noyaux.
Au niveau de l’autonomie alimentaire, je le note 4/5. Un arbre peut produire plusieurs dizaines de kilos par an, le goût des fruits est intéressant et ils apportent 80 calories pour 100g.
Au final j’attribue la note générale de 6/10 à l’asiminier. C’est un arbre que je vous recommande de tester, peut-être sur des plants issus de semi, sans cultivar, afin de les avoir à prix bas Si vous réussissez la culture, je suis presque certain que vous serez content d’avoir ses fruits qui vous apporteront de la variété.
Amélanchier
Passons à l’amélanchier, un arbuste ne mesurant que 4 à 5 m de hauteur à l’age adulte.
A sa facilité de culture j’ai attribué la note de 3/5, avec une bonne résistance au froid, jusqu’à -30°. Sa croissance n’est pas très rapide au départ, les miens n’ont pris qu’une vingtaine de centimètres au cours de la deuxième année.
Au niveau maladies et ravageurs, j’ai attribué la note de 3/5, A ma connaissance, il n’y a pas spécialement grand chose à craindre, à part les oiseaux qui viennent manger les fruits.
Concernant leur entretien, j’ai attribué la note de 4/5. Pas de taille particulière, on pourra le contenir si on le met dans une haie. Son coût est assez faible, on peut en trouver à moins de 10€. Au niveau de la multiplication, l’amélanchier va faire des rejets que l’on pourra prélever. On peut très bien utiliser cette plante en isolé ou dans les haies. Je la trouve donc assez intéressante.
Néanmoins, au niveau l’autonomie alimentaire j’ai attribué la note de 2/5. Même si l’arbre produit un nombre assez conséquent de baies plutôt petites, leur texture, assez granuleuse, n’est pas vraiment géniale. Le goût, plutôt agréable, ne compense pas pour moi la qualité de la texture. A priori je serais peut-être tombé sur une mauvaise variété ou un mauvais plant, je vous conseille donc de vous renseigner avant d’en implanter. L’apport calorique est sur de 85 cal au 100g.
Je suis peut-être sévère sur cet arbuste qui présente de gros intérêts et que je vous recommande tout de même. Le soucis c’est que j’ai été assez déçu cette année par les fruits. J’ai attribué la note générale de 6/10.
Kiwi Kiwaï
J’en viens maintenant à deux lianes, les kiwis et les kiwais. Le kiwai est peu connu, c’est une liane, comme le kiwi, qui produit des petits fruits dont on peut manger la peau. Il est encore plus rustique que l’actinidia deliciosa, c’est-à-dire la plante qui produit les kiwis. Je les regroupe car leur culture reste assez similaire.
Niveau facilité de culture, je donne la note de 2/5. Ce ne sont pas les plantes les plus simples à réussir, pour preuve j’avais planté 6 kiwis il y a 3 ans, ils sont tous morts ; ensuite j’en ai planté 3 puis 2 deux un peu plus tard, et là ils semblent tenir. Cette année les kiwis ont beaucoup souffert avec les canicules. Leur croissance reste assez rapide, mais pour la production de fruits il faudra attendre quelques années, plus de 5ans. La bonne exposition n’est pas si simple à trouver, car ils ont besoin de beaucoup de soleil, mais d’un pied au frais. Ils ont aussi besoin de pas mal d’eau.
Niveau maladies et ravageurs, j’ai attribué la note de 4/5. J’ai eu quelques soucis de manque de nourriture à la plante, que j’ai pu solutionner avec des oligo-éléments. Globalement si on arrive a produire des kiwis, on devrait pouvoir avoir de belles récoltes, même s’il existe quelques maladies pouvent toucher l’arbre.
Niveau entretien, j’ai mis la note de 3/5. C’est une liane qui prend rapidement de l’ampleur et va s’étendre. Il sera obligatoire de mettre un support solide, comme une pergola. Le coût des plants n’est pas très élevé, on peut en trouver pour 10 à 15€, mais, par contre, il faudra investir dans une solution pour palisser kiwis et kiwais. De mon côté, je les cultive avec un support que j’ai réalisé, et je tente aussi de faire pousser deux plants en compagnie de mes saules osiers qui vont jouer, je l’espère, le rôle de support. La multiplication peut se faire par bouturage, ce qui les rends encore plus intéressants pour multiplier leur nombre au jardin.
Niveau autonomie alimentaire, j’ai mis la note de 4/5. Si vous arrivez à avoir un kiwi qui produit des fruits, vous en récolterez de grandes quantités ! Les fruits sont aussi relativement bons et leur apport calorique est de 60 pour 100g. Ils peuvent être conservés en fruits séchés.
J’ai mis la note globale de 6/10, et les kiwi et kiwais se retrouvent assez bas dans le classement. Je vous conseille tout de même d’en implanter dans votre jardin. Ce sont des plantes que j’apprécie vraiment même si elle ne sont pas si simples à réussir et qu’elles nécessitent un support.
Cerisier, Prunier
On monte d’un cran avec les plantes à 7/10 et on passe au cerisier et au prunier. Ce sont des arbres assez grands qui peuvent atteindre plus de 10m de hauteur. On ne pourra donc pas en implanter un grand nombre à moins d’avoir un très grand jardin.
Niveau facilité de culture j’ai noté 4/5. Ce ne sont pas des plantes difficiles à réussir, on pourra facilement obtenir des récoltes. Ils ont une bonne résistance au froid : -15 degrés et même moins. Ce sont des fruitiers qui produisent assez vite après implantation au jardin. Mon cerisier commence déjà à produire après 3 ans d’implantation.
Niveau maladies et ravageurs, j’ai mis la note de 3/5. Les oiseaux sont intéressés par les cerises, les guêpes par les prunes, quelques maladies peuvent être présentes. Les fruits pourront avoir des vers. Ils me semblent néanmoins rencontrer moins de difficultés difficile, à ce niveau, que les pommiers ou les poiriers.
Concernant leur entretien, je donne la note3/5. Il n’y a pas de taille particulière à effectuer. Leur coût d’achat est relativement élevé, entre 30 et 70€, en fonction de l’âge du spécimen que vous choisirez. La multiplication se fait en général par greffage, même si on peut imaginer semer des noyaux de prune.
Pour l’autonomie alimentaire, j’ai noté 4/5. Le cerisier est l’un des arbres qui produit le plus tôt dans la saison, entre Juin et Juillet ce qui le rend très intéressant au jardin. L’apport calorique est de 50 cal au 100g. On pourra aussi faire des bocaux de cerises, ou faire sécher des prunes.
J’ai donné la note générale de 7/10 et je pense que cerisiers et pruniers sont des arbres très intéressants dans le jardin, et en posséder un ou deux est une bonne option. Attention toutefois il faudra 2 cerisier pour obtenir des fruits.
Petits fruits (cassis, casseilles, groseilles, Baies de Mai)
Maintenant on passe au petits fruits, cassis, casseilles, groseilles, baies de Mai. J’ai regroupé tous ces petits arbustes car il se cultivent pratiquement de la même façon. Ils ne dépassent pas les 2m de hauteur, et produisent des petites baies.
Au niveau de la facilité de culture, je note 4/5, rien de particulier à signaler, ils sont globalement résistants au froid et pourront être cultivés à une exposition à la mi ombre. Ils vont produire des fruits assez rapidement, en 2 ou 3 ans maximum.
Niveau maladies et ravageurs je note 3/5, assez peu de ravageurs et de maladies vraiment gênantes. Attention aux oiseaux qui pourront venir anéantir vos récoltes. Un filet de protection réglera ce problème.
Pour l’entretien je donne la note de 4/5. Une taille chaque hiver permettra de supprimer le bois mort et de raccourcir les autres branches pour obtenir une bonne fructification. La multiplication se fait par bouturage, et leur coût d’achat est assez faible, entre 5 et 12€ en moyenne.
Pour l’autonomie alimentaire, j’ai noté 3/5. En terme de goût, ce sont des fruits assez acidulés, et plutôt utilisés dans la transformation, en confiture par exemple. En général vos pieds pourront produire dans les 2 / 3 kilo de fruits par an. L’apport énergétique est de 50 à 70 calories au 100 grammes. Leur conservation est assez compliquée, sauf en produit transformé ou en congélation.
Au niveau global, j’ai noté ces petits fruits 7/10. En réalité on ne va pas s’en priver, même si ce ne sont pas les meilleurs fruits, ils restent super intéressants. Ils ne prennent pas trop de place, ne coûtent pas cher. Alors pourquoi ne pas en mettre ?
Goji
J’ai séparé le goji des autres petits fruits, car je l’ai noté un peu différemment.
Niveau culture, c’est encore plus facile qu’avec les autres, je le note de 5/5.
Pour les maladies et ravageurs, il n’y a rien a signaler de particulier, sinon les oiseaux qui seront intéressé par les petite baie rouges. Je le note 3/5
Je note l’entretien 4/5. Rien de particulier à faire si ce n’est une taille en hiver. La multiplication se fait par bouture.
Par contre au niveau autonomie alimentaire, j’ai noté 2/5. Le goût du fruit est quand même très particulier et m’intéresse très peu. Cependant pour la santé c’est un fruit intéressant. Pour l’apport calorique, jai été surpris des chiffres trouvés, on est sur plus de 200 calorie au 100 grammes.
Globalement j’ai mis la note 7/10. Le fruit en lui même ne m’intéresse que moyennement, mais il n’est pas inutile d’en avoir quelques spécimens dans son jardin.
Arbousier
J’en viens maintenant à l’arbousier, un arbre fruitier que je n’ai pas encore pu goûter, mais qui présente plusieurs propriétés intéressantes.
Sa culture ne présente pas de difficulté, il résiste très bien au froid jusqu’à -15° et au sec, une fois bien implanté. Il pousse assez rapidement et a la faculté de garder ses feuilles en hiver, ce qui est très bien pour l’utiliser dans une haie.
Niveau maladies et ravageurs, je le note 3/5. Dans mon jardin, j’ai planté plusieurs arbousiers dont deux ne se portent pas bien. Ils ont attrapé une maladie qui les empêche de croître. Les autres sont en forme, et je n’ai rien à signaler.
Niveau entretien, j’ai noté 4/5. On pourra choisir de contenir l’arbre à une petite taille, car il supporte très bien les tailles, ce qui en fait un arbre de haie particulièrement intéressant, d’autant plus qu’il garde ses feuilles en hiver. Lorsque l’arbre est en fleur, il produit ses fruits sur les fleurs de l’année précédente. Par contre il n’est pas facile à multiplier par bouturage, avec un taux de réussite inférieur à 50%. Cependant, un plan d’arbousier, si on le prend jeune, ne se vent pas très cher, moins de 6€.
Niveau autonomie alimentaire, j’ai noté 2/5. L’apport calorique des fruits est de 110 calories au 100 grammes.
En conclusion, je note l’arbousier 7/10. C’est un arbre que j’aime bien, autant dans les haies qu’en syntropie, vu qu’il supporte bien la taille. On peut en faire un peu ce qu’on veut.
Néflier du Japon
Avec le néflier du Japon, j’en viens au dernier arbre que j’ai noté à 7/10. En réalité on est proche du 8/10 comme pour l’arbousier. Il s’agit d’ un arbre pouvant mesurer de 3 à 6m de haut.
Niveau facilité de culture je donne 3/5. Il est assez lent à se développer. Il résiste correctement au froid, jusqu’à -10°, mais les fleurs sont détruites dès -4° . C’est un arbre à l’allure exotique très jolie. Il conserve ses feuilles en hiver, ce qui en fait également un arbre très intéressant à utiliser dans les haies.
Niveau maladies et ravageurs, j’ai noté 3/5, mais je n’ai pour le moment pas noté grand-chose, sauf que deux de mes plants ont attrapé une maladie qui a ralenti leur croissance.
Pour l’entretien, je note 4/5. Le néflier du Japon se multiplie facilement par semi , et son prix de vente n’est pas élevé. Pour obtenir des fruits,Il n’y a pas de taille particulière à faire,
Je note l’autonomie alimentaire 4/5, A priori, l’arbre produit de très nombreux fruits d’une bonne taille, et très bons en goût pour un apport calorique faible 47 calories au 100 grammes. Comme pour le cerisier, la récolte se fait très tôt en saison, entre Avril et Juin. Ce qui en fait un arbre très intéressant à ajouter au jardin.
Je donne la note finale de 7/10 à cet arbre, qui pourrait être plus haut dans le classement.
Sureau
Avec le sureau, J’arrive maintenant au fruitier noté 8/10.
Cet arbuste m’intéresse particulièrement, non pas pour ses fruits, qui peuvent se consommer cuits et transformés, mais pour toutes les autres caractéristiques qu’il présente.
Il est très facile à cultiver, pousse très rapidement et résiste bien au froid ; il peut être planté un peu partout, j’ai donc mi 5/5.
Niveau maladies et ravageurs, je note 5/5 n’ayant rien à signaler sur tous les sureaux que j’ai plantés dans mon jardin.
Niveau entretien, même note 5/5. Le sureau est vraiment un arbuste facile à entretenir. On peut le tailler très fortement, il est donc très utile pour générer de la biomasse, et ce d’autant qu’il repousse très vite. Il est peu cher à l’achat et se multiplie facilement par bouturage, presque toute l’année.
Je note l’autonomie alimentaire 1/5, car les baies ne m’intéressent pas vraiment, même si elles peuvent être consommées cuites et transformées. Bien entendu, vous pouvez avoir un avis différent ; n’hésitez pas à le dire en commentaire.
Au final, je note le sureau 8/10, c’est un arbuste qu’on ne peut ignorer au jardin. De plus il a des propriétés médicinales que je vous laisse rechercher sur internet. C’est un des « must-have » de la syntropie. J’en implante de plus en plus dans mon jardin pour générer de la biomasse.
Feijoa
Parlons maintenant d’un arbuste peu connu et qui pourtant est très intéressant, le feijoa. Cet arbuste qui ne mesure pas plus de 2 ou 3m à l’age adulte, a des caractéristiques très intéressantes.
Niveau facilité de culture, je le note 3/5, il est lent à pousser, mais résiste très bien au froid et au sec une fois bien implanté.
Niveau maladie et ravageur, je lui donne la note 5/5. Je n’ai rien à signaler à ce sujet, les 8 plants que j’ai mis au jardin se portent tous à merveille.
Niveau entretien, je le note 4/50. Il supporte très bien les taille, le coût d’un plant n’est pas très élevé à l’achat, entre 5 et 10 euros, surtout s’il s’agit d’un plant issu de semi. Par contre, au niveau de leur multiplication, la bouture fonctionne très mal, et il faut réaliser du marcottage. Autre point fort de cet arbuste, il garde ses feuilles en hiver, c’est donc une 3ème plante idéale pour les haies.
Pour l’autonomie alimentaire, je note 4/5, car un pied va donner énormément de fruits. Pour le moment mes plants sont trop jeunes, mais j’ai bon espoir d’ obtenir des grosses récoltes. Par contre le goût des fruits est assez spécial, entre l’ananas, la banane et la goyave . L’apport calorique est faible, 50 calories au 100g.
Ma note finale est de 8/10. Le feijoa c’est un arbuste que j’apprécie vraiment, en particulier car il est très peu cher, petit, très productif ; il garde ses feuilles en hiver. Ne surtout pas s’en priver dans les jardins et les haies, même s’il est long à pousser.
Ragouminier
J’en viens maintenant au ragouminier, un cerisier nain qui mesure moins de 3m de hauteur.
Il est facile à cultiver, je le note 4/5 même si j’en ai perdu deux ou trois sur les 15 pieds plantés. Il résiste très bien au froid et pousse à une bonne vitesse.
Je n’ai pas constaté de maladie particulière, je le note donc 5/5.
Pour l’entretien, 5/5 également ; il n’y a rien à faire. Il est très peu cher à l’achat, entre 5 et 10€ le plant, et il se multiplie par semi.
Niveau autonomie alimentaire,je le note seulement 2/5, car les fruits sont très petits, et ont un noyaux assez gros à l’intérieur. Néanmoins les fruits ont un très bon goût et sont juteux. Un arbuste peut produire beaucoup de fruit, assez tôt en saison comme pour les cerisiers.
En note finale, je donne mis 8/10. Je n’ai pas grand-chose à dire de plus, sinon que c’est un arbuste idéal en syntropie, car il prend peu de place et on pourra en implanter un très grand nombre au jardin.
Je n’ai pas intégré dans le classement le Carmine Jewel, un autre cerisier nain, mais qui produit des cerises plus grosses que celles du ragouminier, que je vous invite à regarder. Pour ma part, sa note est aussi de 8/10.
Amandier
Je vais parler maintenant des trois fruitiers qui je note à 9/10, avec en premier l’amandier.
Il produit des fruits à coques, les amandes, extrêmement caloriques. L’arbre mesure entre 5 et 8m de hauteur.
Il est facile de culture, donc note 5/5, Il est très résistant au sec, et au froid, -15° même si les fleurs ne résiste pas autant. C’est un arbre pour l’avenir relativement au réchauffement climatique et aux besoins en eau des plantes.
Il est assez peu sujet au maladies et ravageurs, je le note donc 4/5.
Niveau Entretien, l’arbre se taille en hiver comme beaucoup de fruitiers. Par contre on ne pourra pas le multiplier simplement si l’on veut conserver la variété, car ce sont souvent des plants greffés. Le semi permet de donner de nouveaux amandiers, avec le risque d’obtenir un plant d’amandes amères, qui sont toxiques. Un plant coûte plus de 30€.
Pour l’autonomie alimentaire, j’ai noté 5/5, comme pour tous les fruits à coque. L’apport calorique des amandes est très élevé, 570 calories au 100g.
Je donne la note finale de 9/10 à l’amandier. Cet arbre est un des piliers pour ceux qui cherchent à développer leur autonomie alimentaire, tout comme les autres fruits à coque : noyer, châtaignier, pacanier etc… L’amandier est en plus un arbre intéressant dans le cadre du réchauffement climatique.
Plaqueminier
J’en arrive au plaqueminier. Cet arbre est facile à cultiver, résistant au froid et au sec une fois bien implanté, il pousse assez vite et produit assez rapidement. Je le note 5/5.
Niveau maladies et ravageurs je n’ai pas grand-chose à dire dessus ; il intéresse en tout cas beaucoup moins de ravageurs que le pommier, les fruits ne contiennent pas de vers. Je le note 4/5.
Niveau entretien, le plaqueminier est un arbre qui ne se taille pas particulièrement. Par contre Il ne se multiplie pas simplement mais par greffage, et son prix d’achat est assez élevé, plus de 30€. Je le note 4/5.
Pour l’autonomie alimentaire, je le note 5/5 car un arbre peut produire plus de 100 kilos de fruits par an. Aussi, certain plaqueminier font des kaki qu’on peut manger comme une pomme et non blet. Dans ce cas parté sur la variété fuyu par exemple. Niveau calorie on est sur du 65calorie au 100 grammes.
Au final, j’ai donc noté 9/10 cet arbre, qui est pour moi le must have des arbres fruitiers pour le jardin. Si je devais le recommencer de zéro, je supprimerais les pêchers et les pommiers pour mettre plus de plaqueminiers.
Vigne
Je finis d’évoquer les fruitiers noté 9/10 avec une de mes plantes favorite au jardin, à savoir la vigne.
Cette plante est une liane qui produit du raisin, un des piliers pour l’autonomie alimentaire, qui est consommé autant frais, que sec mais aussi en jus ou en vin.
Niveau facilité de production j’ai noté 5/5, c’est très facile à cultiver et à bien gérer, une fois qu’on a compris comment tailler la plante. Elle peut se cultiver sur une treille ou une pergola, ou bien sur un grillage voire monter dans des arbres.
Niveau maladies et ravageurs, j’ai noté 4/5. Les vignerons vous dirons qu’il est impossible de produire du raisin sans traitement de la vigne. Cette affirmation est contestable si l’on choisit des vignes résistantes aux maladies, et dans ce cas on peut espérer de très bons résultats.
Niveau entretien j’ai noté la vigne 4/5. Comme je l’ai déjà dit, c’est une liane et il faudra lui fournir un support, mais contrairement au kiwi on peut la faire monter un peu partout. La taille pour produire des fruits est relativement simple à effectuer. Le coût d’un plant se situe entre 8 et 15€, et on pourra les multiplier par bouturage.
Pour l’autonomie alimentaire, comme je viens de le dire, on peut utiliser le raisin de bien des manières, en frais, en raisin sec, jus ou en vin. Un plant peut produire des dizaines de kilos si on le laisse se développer. On peut également étaler les récoltes sur plus de 4 mois en choisissant des variétés aux périodes de production différentes. Le goût du raisin est très apprécié, et il apporte 70 calories pour 100 grammes.
J’ai donc noté cette plante 9/10 ; la vigne est pour moi l’un de mes deux fruitiers favoris du jardin. Derniers avantages enfin de la vigne, elle prend relativement peu de place et on peut la cultiver dans des pots ! Surtout ne vous en privez pas ! A mettre en grande quantité dans vos jardins.
Noisetier
Je termine avec la seule plante que j’ai notée 10/10. Le must have pour l’autonomie alimentaire. J’aurais pu choisir le châtaignier mais ne pouvant le cultiver dans mon jardin je l’ai exclu du classement.
Mon Top 1 c’est le noisetier. Je l’ai noté 5/5 à tous les niveaux, facilité de culture, maladies et ravageurs, entretien et autonomie alimentaire.
Cet arbuste est idéal pour les petits jardins, car il mesure moins de 5m de hauteur, il pousse très vite, produit rapidement, peut se placer à la mi-ombre ; il est résistant au froid, il a peu de maladie ou de ravageur, il n’y a pas de taille particulière à faire sauf à vouloir maximiser la production de fruit, il ne coûte pas cher, moins de 15€ le plant, se multiplie assez simplement par marcottage de souche. Il produit beaucoup de noisettes qui apportent plus de 600 calories pour 100 grammes et offrent un goût très appréciable.
Pour couronner le tout, c’est un arbre qui produit beaucoup de bois, que l’on pourra utiliser pour produire du BRF, mais aussi comme tuteur ; il peut se receper, c’est-à-dire qu’il repart de la base sans problème si on le taille très fort. Le noisetier est aussi utilisé dans la vannerie… Bref, je ne vois que des qualités à cet arbre autant pour les petits que pour les grands jardins.
Le seul bémol que j’émettrais, concerne la récolte des noisettes qui est pas forcement simple, puisqu’il faudra les ramasser les noisettes au sol.
Cet arbuste est vraiment mon coup de cœur pour tous les jardins, en particulier dans la syntropie, et dans le cadre de l’autonomie alimentaire.
Classement des Fruitiers : le mot de la fin
J’en ai terminé sur ce ranking complet des arbres fruitiers. Certaines plantes n’ont pas été évoquées car je n’ai soit pas assez de recul les concernant, tels les figuiers et les cognassiers que je viens juste d’implanter au jardin, ou encore les grands fruitiers comme les châtaigniers, les noyers ou les pistachiers. De même je n’ai pas évoqué les agrumes que je ne peux pas réellement cultiver par chez moi.
Maintenant je vous invite à donner, en commentaire de la vidéo youtube, votre propre classement, en particulier sur les agrumes que je ne cultive pas.
Pour en savoir plus
Pour en apprendre d’avantages sur le terrain, rendez-vous sur la page des parcelles cultivés
La syntropie, vous voulez en savoir plus ? rendez-vous sur la page du verger cultivés de manière syntropique